Disque n° 1 : titre n° 1 : Stripped titre n° 2 : A question of lust titre n° 3 : A question of time titre n° 4 : Strangelove (single version titre n° 5 : Never let me down again (si titre n° 6 : Behind the wheel (single ve titre n° 7 : Personal jesus titre n° 8 : Enjoy the silence titre n° 9 : Policy of truth titre n° 10 : World in my eyes Disque n° 2 : titre n° 1 : I feel you (single version) titre n° 2 : Walking in my shoes titre n° 3 : Condemnation titre n° 4 : In your room titre n° 5 : Barrel of a gun titre n° 6 : It's no good titre n° 7 : Home titre n° 8 : Useless titre n° 9 : Only when I lose myself titre n° 10 : Little 15 titre n° 11 : Everything counts live

1986-1998, soit la deuxième période de Depeche Mode. Exit les minets néo-romantiques, transformés en gang de rock synthétique. Pour en arriver là ils ont accumulé des tubes dans une mouvance dance-indus. À partir de "Personnal Jesus", ils y ont ajouté des riffs rock plus proches d'Eddie Cochran ou de T.Rex et ont gagné les faveurs du jeune public américain, séduit aussi par la morbidité adolescente des paroles et une ambiguïté provocante (surjupette en cuir, attirail fétichiste,etc.). Indéniablement, les Depeche Mode ont ouvert la voie au rock inhumain et mécanique de Marilyn Manson ou des Smashing Pumpkins : même goût pour les rythmiques déshumanisées, la théâtralité baroque et les voix maniérées ou transformées ; même grandiloquence à la limite du gothique qui apparaît ici dans les morceaux lents comme "Stripped" ou "Home". Ils sont rares les groupes des années quatre-vingt à avoir aussi bien vieilli ; les Depeche Mode doivent certainement cette longévité au compositeur Martin Gore, leur tête pensante, qui a su exprimer sa sensibilité plutôt dépressive sur fond d'expérimentations sonores. --Hubert Deshouse